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ils professent, et qui sont infidèles par la vie qu’ils mènent. Voyez, c’est devant Dieu et devant ses anges que je vous parle : gardez la chasteté, la chasteté conjugale ou la continence absolue. Que chacun soit fidèle à ses vœux. Vous qui êtes sans épouse, vous pouvez en prendre une, mais parmi celles dont les maris ne vivent pas. Les femmes sans époux peuvent prendre aussi un époux, mais pourvu que celui-ci n’ait pas d’épouse vivante. Vous qui êtes unis par le mariage, ne péchez pas en dehors du mariage. Rendez ce que vous exigez d’autrui. On vous doit la fidélité et vous la devez. Le mari la doit à son épouse, l’épouse la doit à son époux ; et tous deux la doivent à Dieu. Pour vous qui avez fait vœu de continence, soyez fidèles à ce vœu. Si vous n’aviez pas fait ce vœu, vous n’y seriez pas astreints ; ce qui pouvait vous être permis ne l’est plus ; non que les noces soient condamnables, mais parce qu’on se damne en regardant derrière soi. Évitez toute fraude dans vos affaires ; évitez les mensonges et les parjures ; évitez la loquacité et la débauche. Ne faites ni aux hommes ni à Dieu ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse. Pourquoi vous surcharger ? « Agissez ainsi, et le Dieu de paix sera avec vous[1] ».

  1. Phi. 4, 9.