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qu’il dit de Notre-Seigneur ressuscité qu’il n’est pas un homme ; car nous avons lu, dès le commencement de cette Épître : « Non de la part des hommes, ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus-Christ[1] ; » ailleurs pourtant, qu’il est un homme, comme dans ce passage : « Il n’y a qu’un seul Dieu, ni qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme[2]. »« Quant à tous ceux qui suivent cette règle, pax et miséricorde sur eux, ainsi que sur l’Israël de Dieu ; » c’est-à-dire sur ceux qui se préparent véritablement à voir Dieu, et non sur ceux qui portent ce nom d’Israël sans chercher à voir le Seigneur, aveuglés qu’ils sont par la chair quand, rejetant sa grâce, ils 'aspirent à rester des esclaves dans le temps.
64. Stigmates de saint Paul[3]. — Au reste, « que personne ne me fasse de la peine. » Il ne veut pas qu’on le fatigue par des contestations turbulentes à propos d’une question suffisamment éclaircie dans cette Épître et dans l’Épitre aux Romains. « Car, je porte sur mon corps les stigmates de Jésus-Christ notre Seigneur » en d’autres termes, j’ai avec ma chair d’autres conflits et d’autres luttes ; elles s’élèvent contre moi durant les persécutions auxquelles je suis en butte. Les stigmates sont des traces de châtiments infligés à des esclaves. L’un d’eux, par exemple, a-t-il été mis aux fers ou condamné à d’autres peines semblables pour un manquement ou pour une faute ? il porte des stigmates ; aussi a-t-il moins de droit à être mis en liberté. L’Apôtre donc appelle stigmates ce qui était comme la marque des persécutions qu’il endurait. Il les regardait comme le châtiment qu’il méritait pour avoir persécuté les Églises du Christ. Aussi le Seigneur lui-même avait-il dit à Ananie, au moment où celui-ci le redoutait comme un persécuteur des chrétiens : « Je lui montrerai ce qu’il faut qu’il souffre pour mon nom[4]. » Toutefois, comme il avait reçu dans le baptême la rémission de tous ses péchés, toutes ces persécutions, loin de lui nuire, préparaient pour lui la couronne de la victoire.
65. Signature de l’Épître[5]. — La conclusion de cette Épître est aussi claire que le serait une signature ; aussi l’emploie-t-il également dans quelques-unes de ses autres lettres : « La grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit, mes frères. Amen. »
Traduction de M. l’abbé RAULX.

  1. Gal. 1, 1
  2. 1 Tim. 2, 5
  3. Gal. 6,17
  4. Act. 9, 6
  5. Gal. 6, 18