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des députés

uns ont puisé toutes leurs idées dans la vieille monarchil, et, sans parler encore de leurs passions hÉMuses , ils ne rêvent que le rétablissement d’un régime qu’eux-mêmes ne sauraient définir, et qui d’ailleurs est aussi incompatible avec nos mœurs actuelles que l’organisation d une planète étrangère : d’autres ont l’imaginatioti tellement frappée des crimes de la révolution , que ce souvenir égare leur esprit ; ils tremblant m moindre signe de vie que donne une nation erigourdie par quinze ans de despotisme ; ils lié toiènt pas que les rôles ont changé, que ceux qui avaient la fureur dé détruire ont maititeuant Pmtérêt le plus puissant à côùserver, et que le seul danger qui nous menace aujourd’hui, ce sont les vengeances de la minorité : d’autres qui ne se sont nourris, sous l’empire de Bonaparte , que de la politique sefviie des journaux , et qui veulent excuser à leurs propres yeux leur longue complaisance, s’obstinent adonner pour des idées d’ordre public les sophismes officiels ■du pouvoir absolu : d’autres sont tellement imbus des doctrines tyranniques de la Convention , que la liberté consiste uniquement pour eux dans des déclamations violentes contre le clergé et la tibbiesse ; ils seraient tout prêts à Se soumettre à un despotisme quelconque, pourvu qu’il commençât par persécuter les objets dé leur

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