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chapitre XXI.
Rosenau. — Törts. — Les Calibas. — Zernyest.

On visite avec intérêt les environs de Cronstadt. Les vallées et les plaines qui séparent cette ville de la frontière sont peuplées de souvenirs historiques. En se dirigeant vers la Valachie, on ne tarde pas à apercevoir Rosenau, perché comme un nid d’aigle sur le faite d’une montagne escarpée. Ce bourg, qui tire son nom des trois roses qu’il porte dans ses armes, compte près de cinq mille habitants agglomérés sur un plateau peu étendu. Une vieille forteresse déploie ses murs démantelés, qui figurent une couronne. Quoique naturellement fortifié, Rosenau a été plus d’une fois pillé par les Turcs et les Tatars. Au 17e siècle, la garnison de la forteresse se rendait à Gabriel Báthori, parce qu’elle manquait d’eau. Aujourd’hui un puits profond de quatre-vingts toises, et creusé à travers le roc, amène l’eau jusque dans le bourg.

La route qui réunit la Transylvanie et la Valachie, près de Cronstadt, est très fréquentée. C’est surtout par cette voie que se font les échanges et les communications entre les deux pays. On l’a pratiquée dans un