Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/94

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jour en Transylvanie. Il était même d’usage qu’ils envoyassent de Valachie des secours aux prêtres. Cette coutume aura sans doute disparu aujourd’hui ; mais en 1774 on comptait encore neuf ecclésiastiques et plusieurs maîtres d’école entretenus par les boyards.

Le chapitre catholique de Cronstadt fut jadis un des plus importants qui subsistèrent en Hongrie, et il reçut des rois maints privilèges. Des statuts particuliers réglaient les affaires du chapitre depuis les plus graves jusqu’aux moins considérables. On cite les dispositions suivantes qui datent de 1493 et qui s’adressent aux valets des prêtres. « Afin que les gens des honorables curés du chapitre de Cronstadt, qui dans toute foule ou assemblée ont coutume par leurs excès de s’attirer des querelles, soient soumis à des règlements spéciaux, il est établi ce qui suit : Le valet à cheval aura un sabre, un bouclier et deux éperons ; si l’un ou l’autre lui manque, il paiera l’amende d’un aspre[1]. Celui qui conduira son maître en chariot aura, sous la même peine, un sabre et un éperon. Celui qui frappera quelqu’un sera condamné par le juge à payer un aspre et un broc de vin. » D’autres articles réglaient ce que les gens devaient boire et manger. « Ils ne pourront réclamer à déjeuner. Il leur est ordonné de se contenter de trois plats. Il leur est défendu de s’enivrer. » Enfin la pré-

  1. Petite monnaie turque. — Benkö m. s.