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ros et Boralth ... appartient à un seul peuple. Ils ont raison ; toutefois j’imagine qu’il y aurait danger pour eux à invoquer trop haut ce vieux privilège. Ils perdraient du terrain si on leur rendait les véritables limites que le roi André avait assignées. Sans parler de Bistritz, qu’ils occupent à leur tour au milieu de la terre des Hongrois, ils possèdent plusieurs points en dehors de ces limites, lesquelles, par exemple, ne comprenaient qu’une partie du district actuel de Cronstadt. Trois siècles après André, le roi Vladislas donnait encore aux Saxons le château de Törts avec neuf villages. Le territoire de Fagaras, celui-là même qui se trouve placé au cœur de leur pays, faisait autrefois partie du comitat hongrois d’Also Fejér, comme le montrent les anciennes chartes.

Il tire son nom d’un château autour duquel fut bâtie la petite ville qui en est le chef-lieu : on la traverse en allant à Cronstadt. La contrée est belle, seulement un peu froide. Le maïs et le tabac y croissent assez bien ; mais il n’y a guère de vignes. Plus loin, dans la province de Cronstadt, il y en a moins encore. Cela tient à l’élévation du sol, qui augmente graduellement à mesure que l’on approche des montagnes de la Valachie. Les torrents qu’alimentent ces montagnes coulent avec rapidité vers le nord, et l’Aluta, qui arrive en droite ligne du pays des Sicules, rencontrant une pente, revient brusquement sur ses pas, tourne à droite, longe le territoire de