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chapitre XVIII.
Fagaras. — Les libres barons.

Si le lecteur jette les yeux sur la carte, il verra qu’au milieu du pays des Saxons, vers la Valachie, se trouve une portion de territoire peu étendue réservée aux Hongrois. La population se compose là des mêmes éléments que sur le sol voisin : on y compte peu de Magyars, un certain nombre d’hommes de race allemande et beaucoup de Valaques.

On ne comprend pas d’abord pourquoi ce territoire est séparé ainsi du pays des Saxons, puisque ni la nature ni les hommes n’ont changé. Ce sont toujours les mêmes campagnes également bien cultivées, les mêmes villages également bien bâtis, les mêmes langues, les mêmes physionomies, les mêmes costumes. Mais il faut en accuser les événements politiques, qui fort souvent arrangent les choses contre tout ordre naturel. Les Saxons s’écrient qu’on leur a enlevé une partie de leur terre, et à ce sujet formulent un nouveau grief contre les Hongrois. Il leur en coûte de ne pouvoir plus dire avec le diplôme d’André II : Le pays compris entre Va-