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Le petit village de Nien, par exemple, que l’on traverse sans y porter attention, fut un des points où les Mongols se retranchèrent dans la grande invasion de 1243.

Il faut noter encore Héviz, qui s’est élevé sur les ruines d’une colonie romaine. On y a trouvé des restes de constructions, beaucoup d’armes et de monnaies. Les inscriptions qui ont été découvertes, ainsi que le voisinage de plusieurs sources chaudes, donnent à croire que là était située la Colonia Aquarum Vivarum. Le nom hongrois Hév viz, qui signifie « eau chaude », rappelle l’ancienne dénomination.

Le château de Küküllövár, situé sur la rivière qui donne son nom au comitat, remonte au 14e siècle. Il consiste, suivant la règle, en un édifice carré flanqué de bastions et ceint d’un fossé. Non loin de là s’élevait jadis un fort, dont le souvenir seul est resté, et qui précéda le château actuel. Küküllövár prit de l’importance sous Louis Ier. L’historien Bonfinio a consigné le nom du gouverneur qui y commandait en 1352, Pierre Veres. Deux siècles après, le roi Mathias le donnait au prince de Moldavie avec la forteresse de Csicso, dont j’aurai bientôt occasion de parler.

De tous les édifices historiques qui peuplent cette partie de la Transylvanie, celui qui devait intéresser le plus un Français, c’était, sans contredit, le château de Bethlen-Szent-Miklós. Jusqu’au 17e siècle il n’y avait là