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de nobles parmi eux. Ceux qui ont des titres comptent comme magnats hongrois, et non comme gentilshommes saxons.

C’est un fait curieux à signaler que la présence d’institutions semblables dans une principauté aristocratique comme la Transylvanie, et qui fait partie d’une monarchie absolue comme l’empire d’Autriche. Toutefois les Saxons ne jouissent pas, dans leurs rapports avec le souverain, d’une liberté proportionnée à leurs franchises municipales. Au commencement de ce siècle, ils acceptèrent sous le nom de puncta regulativa certaines propositions du gouvernement, lequel s’engageait à exercer un contrôle sévère sur chaque branche d’administration. Les Saxons y ont gagné en ce sens que leurs affaires sont mieux dirigées ; mais leur volonté est toujours subordonnée à celle du roi. Comme ils attachent plus de prix aux avantages matériels qu’aux droits politiques, ils ne se plaignent pas. Cependant ils ont aussi leurs griefs comme le reste des Transylvains.

    Siège de Schæsbourg. 36,091 43
    District de Cronstadt. 151,759 22
    Bistritz. 48,475 47

    Les paysans saxons, habitant la terre du roi, paient la dîme au fisc : une partie de cette dîme revient aux prêtres. Ils font aussi les routes, et sont soumis aux mêmes charges que les autres paysans.