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teront parmi eux ; ils doivent équiper cinq cents soldats quand le roi commande l’armée en personne et fait la guerre dans le pays, cent quand les troupes sortent du royaume, et seulement cinquante si l’armée est commandée par un magnat. Les Saxons choisissent eux-mêmes leurs prêtres, auxquels ils paient la dîme ; ils ont droit d’usage dans les forêts des Valaques et des Bisséniens ; aux fêtes de saint Georges, de saint Étienne et de saint Martin, ils ont la faculté de prendre gratis du sel pendant huit jours. Les magnats ne peuvent posséder de biens sur la terre des Saxons. Les Saxons doivent défrayer trois fois le roi quand il vient parmi eux, et deux fois le vayvode s’il est appelé dans leur pays par les intérêts de la couronne. Les marchands peuvent aller librement partout le royaume et sont exempts d’impôts ; leurs foires ne sont pas taxées. »

Cette charte, qui donnait aux Saxons des droits si étendus, montre quel prix les rois attachaient à l’éta-

    deniers actuels de Kremnitz : donc quarante deniers d’argent valaient quatre cents deniers actuels ou quatre florins, le prix d’un ducat de Kremnitz ou de Hollande.

    Le marc hongrois de Béla, comme celui de Hollande ou de Cologne, avait quatre quarts ou fertones (vierding, farthing). Le ferto valait deux onces et quatre lots.

    Les Hongrois conservèrent long-temps le système monétaire établie par Béla I.