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chapitre III.
Le mont du Roi. — Bánffi Hunyad. — Gyalu. — Zsibó. — Le baron N. Wesselényi.

La Transylvanie, qui m’a souvent rappelé notre Auvergne, est un pays de montagnes. Le sol en est généralement si exhaussé, que les montagnes des frontières, bien qu’elles soient en réalité très hautes, ne semblent avoir qu’une médiocre élévation. Au contraire, vues du dehors, c’est-à-dire quand on a passé la chaîne, elles paraissent atteindre une hauteur extraordinaire.

De quelques points que l’on vienne, lorsqu’on se dirige vers la Transylvanie, il faut donc gravir de longues côtes pour parvenir aux plaines élevées qui forment le sol de cette contrée. La route de Pesth à Clausenbourg passe par une suite de défilés que l’on appelle le mont du Roi, király-hágo, et où l’on rencontre mille accidents de terrain qui sont d’autant plus frappants, que le regard s’est accoutumé au spectacle uniforme des steppes de Hongrie.

Lorsque je traversai pour la première fois le mont du Roi, peu d’instants après avoir mis le pied en Transylvanie, j’aperçus, sur le sommet d’une montagne à pic, un enfant qui descendit tout à coup vers la route