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reconnaîtra l’origine latine. Omu, homme ; capu, tête ; degetu, doigt ; umeru, épaule ; casa, maison ; aer, air ; frumoso, beau ; acoperire, couvrir ; focu, feu ; amaru, amer ; sanatate, santé ; albu, blanc ; arbore, arbre ; frate, frère ; venatoriu, chasseur ; urlare, crier ; argentu, argent ; auru, or ; arma, armes ; bracciu, bras ; caldu, chaud ; camara, chambre ; dinte, dent ; cane, chien ; erba, herbe ; feru, fer ; farina, farine ; lacrema, larme ; lumine, lumière ; lana, laine ; juramentu, serment ; luna, lune ; munte, montagne ; nume, nom ; numeru, nombre ; ora, heure ; ospetu, hôte ; muer, femme ; pace, paix ; plopu, peuple ; saltare, sauter ; sange, sang ; soarte, sort ; umbra, ombre, etc.

Plusieurs mots valaques, comme radacine, racine ; hacu, hache ; sabie, sabre ; bataje, qui a le sens et la prononciation de bataille, etc., se rapprochent du français. D’autres, tels que hablescu, parler, etc., ont quelque rapport avec l’espagnol. D’autres enfin ont plutôt une consonnance italienne. Par exemple : verde, vert ; chiamare, appeler ; spurcare, salir ; comparare, acheter ; scapare, échapper ; jucare, jouer ; ruggine, rouille ; fontane, fontaine ; colo, là ; cercare, chercher ; binchè, bien que ; anche, aussi ; apoi, ensuite ; curte, cour ; cocieru, cocher, etc.

Plaute a parlé d’une lingua plebeja, d’une langue vulgaire, qu’il distingue de la lingua nobilis des poëtes, des administrateurs et des gens du monde. On ne peut nier