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un discours au nom du prince, qui ajoutait quelques mots, puis il lisait l’acte turc traduit en langue hongroise. Le président des États répondait par des paroles de félicitation, lisait les conditions imposées par les États au nouveau prince, et lui demandait en hongrois s’il promettait et jurait de gouverner la Transylvanie selon les lois et coutumes des trois nations et les libertés des quatre religions reçues. « Je le promets et je le jure », disait le prince. Alors les seigneurs laïques et ecclésiastiques pouvaient adresser la parole au prince, tandis qu’au dehors se faisait de nouveau entendre le bruit des trompettes et des canons. Tout étant terminé, le cortège retournait dans le même ordre au palais où se trouvaient des tables somptueusement servies. On y prenait place de manière que le côté droit fût occupé par les ambassadeurs et les magnats, le côté gauche par le prince, les hauts dignitaires et les prélats. Une table placée sur une estrade était appelée majestas, et une autre dite inferior était dressée dans la même salle. Les convives faisaient des ablutions à la turque avant et après le festin. Enfin l’on dansait, puis les ambassadeurs étaient reconduits à leurs logements par les principaux seigneurs.

L’église Saint-Michel, dont il est ici question, est le monument de ce genre le plus intéressant qui subsiste en Transylvanie. Elle est bâtie, dit-on, sur l’emplacement d’un temple païen ; cependant les antiquités que