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lait en avoir, avec l’élite de leurs hommes ; le grand maréchal portant les insignes de la principauté remis par un ambassadeur de la Porte, la masse d’armes (buzogány), l’étendard, le cafetan et le sceptre ; des chevaux magnifiques couverts d’ornements ; le carrosse, au fond duquel le prince était assis : sur le devant on voyait le chancelier portant l’acte d’investiture turc[1] enveloppé de soie et d’or ; les valets de cour, à pied, de chaque côté du carrosse ; les conseillers du gouvernement, les assesseurs de la Table du Prince[2], les comtes suprêmes, les régalistes, les députés des comitats, siéges et villes, suivaient dans des carrosses ordinaires ; enfin venaient le généralissime des troupes transylvaines, puis des soldats d’élite. La marche était fermée par une foule de peuple. Le cortège se dirigeait ainsi vers l’église, salué par des fanfares et des coups de canon. Le prince descendait de carrosse avec l’assistance du chancelier et du grand maréchal, et, suivi des magnats qui portaient les insignes et l’acte d’investiture, il entrait dans l’église et montait sur un trône. Après une pause, pendant laquelle les ambassadeurs étaient introduits, le chancelier faisait

    entretenaient une garde allemande, comme nos rois eurent des compagnies écossaises et suisses.

  1. Appelé en turc athname.
  2. Aujourd’hui table royale. V. chap. XXVIII.