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chapitre VIII.
Enyed. — Balásfalva.

Les colléges catholiques, en Transylvanie, sont seuls soutenus par le gouvernement autrichien. Ceux qui appartiennent aux religions réformées ne reçoivent aucune subvention : ils ne subsistent qu’à l’aide des dons faits de nos jours par les particuliers, et des revenus que les princes leur ont autrefois assignés. En outre, la cour de Vienne a toujours eu pour habitude de donner peu d’emplois aux réformés, et de protéger au contraire le parti catholique. Il en est résulté que celui-ci a récompensé ces services par un dévoûment souvent absolu, tandis que ses adversaires se trouvaient naturellement à la tête de tout mouvement d’opposition. Aussi regarde-t-on les protestants comme formant le parti véritablement national, en face des catholiques, qui figurent presque un élément autrichien. Ces distinctions sont bien plutôt politiques que religieuses, et c’est ce qui leur donne toute leur importance. Autrement elles disparaîtraient devant cette communauté d’idées et de principes qui a rapproché depuis un siècle les différentes communions qui se trouvaient en présence dans ce pays.