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principauté continueront d’être en vigueur ; le gouvernement observera rigoureusement l’ordre habituel dans la composition et la constitution de la Diète, des diverses administrations et des tribunaux ; toutes les charges, soit politiques, soit judiciaires ou administratives, seront données à des citoyens sans égard à leur religion ; à l’exception des comtes suprêmes des comitats, tous les employés seront choisis par le pays, et leur nomination confirmée par le prince ; la Diète sera convoquée chaque année ; l’impôt ne dépassera pas cinquante mille écus pendant la paix, et quatre cent mille florins en temps de guerre ; on n’introduira ni douane ni impôt nouveau ; les Sicules défendront le pays, et garderont les frontières à leurs frais, comme par le passé : aussi n’acquitteront-ils ni dîmes ni taxe ; la principauté ne sera pas chargée de troupes inutiles, les garnisons seront en grande partie composées de soldats indigènes, et le général des troupes impériales ne se mêlera pas des affaires du pays. Pour compléter le diplôme, quelques mesures touchant les affaires religieuses furent concertées entre Pierre Alvintzi, au nom de la Diète, et l’empereur Léopold, et arrêtées en 1693 dans ce qu’on a appelé la resolutio alvintziana.

Cette charte est encore la base de la constitution de Transylvanie ; mais il est exact de dire, en rappelant un mot célèbre, qu’elle n’a jamais été une vérité. La mort de Teleki laissa le champ libre aux envahissements de