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obéir à ses ordres. Ils se mirent à la tête dans le reste de la marche qui était à faire pour se rendre au camp des Turcs. Après eux marchaient cent cinquante hussards bien montés, avec des trompettes et des timbales. L’un d’eux portait un étendard de couleur bleue, où l’on voyait en or un bras avec une épée nue à la main, et le nom de Tököli autour. Il y avait encore un étendard rouge avec ses armes, et quelques hommes avec six chevaux de main. Cinquante gentilshommes hongrois, protestants et catholiques, et entre autres le comte Homonnai, marchaient ensuite. On voyait après un cornette qui était suivi de divers Hongrois mêlés parmi les Turcs. Sept autres chevaux de selle étaient conduits après eux par des palefreniers vêtus à la hongroise. On voyait ensuite Tököli lui-même sur un cheval superbement harnaché, que le visir lui avait envoyé. Il était environné de six personnes avec des peaux de tigre sur le dos, vêtu à la hongroise, d’un drap gris, fourré de loup cervier, avec des galons d’argent sur les bords, et une longue plume blanche au bonnet. Après était son carrosse, avec six hayduques à chaque portière, vêtus d’une étoffe de soie rouge doublée d’orangé, avec des plumes sur leurs bonnets. Il y avait encore un autre carrosse et deux calèches, suivis d’un étendard vert, à la tête d’une compagnie d’hayduques bien mis et bien armés. Enfin venait une troupe de cavaliers, qui faisaient avec les précédents le nombre de quatre cents. Tököli