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Pour en finir avec Clausenbourg, nous dirons que le mont Felleg, « des Nuages », situé près de cette ville, et formé d’un sable jaune très fin, contient des pierres arrondies de deux ou trois pieds de diamètre. Quelquefois on en trouve plusieurs attachées l’une à l’autre. Presque toutes, quand on les brise, présentent un noyau de quartz. La quantité de ces pierres augmente en raison de l’élévation de la montagne, et elles sont fort nombreuses sur le sommet. On remarque en outre qu’à cette hauteur elles ont une forme moins sphérique que celles que l’on tire de la base du Felleg. Ces circonstances s’expliquent par l’action que l’eau a exercée sur les pierres. Elles se sont d’autant plus arrondies que la vague les a poussées plus long-temps ; et les premières qui cessèrent de rouler furent celles qui s’enfoncèrent dans le sol dès que la cime des montagnes resta à sec.

Lorsqu’on a acquis la conviction que toute cette contrée a subi à une certaine époque une grande inondation, on se demande par où se sont écoulées les eaux. En marchant dans la direction de Thorda, on découvre au dessus d’un petit village nommé Tur une gorge tortueuse, d’une hauteur de cent mètres et de mille mètres de largeur, creusée entre des rochers calcaires, et au fond de laquelle coule un torrent qui sort du flanc du Felleg. On doit croire que la fente qui a déchiré cette montagne a servi d’issue aux eaux amon-