Page:Auguste Escoffier - Le riz, 1927.djvu/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE RIZ et la Faculté de Médecine.




L’observation physiologique a établi que le régime carné et l’abus des albuminoïdes et des excitants dans l’alimentation courante, augmente les putréfactions intestinales dans des proportions presque invraisemblables, et qu’il est l’agent le plus actif de l’arthritisme en général et particulièrement de la constipation opiniâtre dont souffrent tant de personnes à notre époque.

Il résulte des études d’Ellinger sur le riz, considéré comme aliment régulateur, et du professeur Combe, de Lausanne, sur l’alimentation végétale en général, que la meilleure manière de réaliser l’antisepsie intestinale est précisément de supprimer dans l’alimentation tout ce qui est de nature à provoquer dans l’intestin des fermentations acides.

On obtient ce but en faisant prédominer dans la ration alimentaire les substances hydrocarbonées — purée de légumineuses, crèmes de céréales, riz — sur les matériaux azotés, c’est-à-dire en reléguant au second plan l’alimentation carnée. Bien plus, chez les diarrhéïques, les gastro-entéritiques, on supprime pendant un temps cette dernière et on la remplace par le régime au riz qui assure la désinfection intestinale d’une manière bien plus rigoureuse que les antiseptiques chimiques.