Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Hortense.

Pour la Bretagne ?

Jean.

Oui, ma mère sort d’ici.

Hortense.

Votre mère est à Paris ?

Jean.

Avec mon père.

Hortense.

J’aurais été heureuse de les voir.

Jean.

Ils sont arrivés hier et retournent ce soir. Je les accompagne. Une absence de huit jours, pas plus. J’allais vous écrire.

Hortense.

Ils viennent vous chercher. En effet, l’époque fixée pour votre mariage est arrivée. — Je vous défends de partir !

Jean.

Là, là, mauvaise tête ! Ne vous révoltez pas contre la plus grande preuve d’amour que je puisse vous donner. J’ai trouvé pour me dégager de ce mariage une combinaison qui satisfait à tout, mais qui demande un peu de diplomatie pour être agréée. Elle consiste à substituer mon frère François à tous mes droits de primogéniture, et, par suite, à la main de mademoiselle de Kéror.

Hortense.

Oh ! vous êtes bon, Thomé ! Je suis une folle et une ingrate !