Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lettes, de la santé… (Haut.) Roblot, il y a cinquante mille francs pour vous si ce mariage-là se fait.

Roblot.

Vous ne mâchez pas vos paroles.

Jonquières.

Très rond en affaires, moi.

Roblot.

Moi, sans être pointu, je refuse votre pot-de-vin ; le plaisir de vous obliger me suffit.

Jonquières.

Tu iras loin, petit !

Roblot.

Dieu vous entende ! Quant à votre affaire, je dois vous en montrer tout de suite la difficulté. Thommeray considère le mariage comme une chose tout à fait sérieuse et qui doit mettre absolument fin à sa vie de garçon.

Jonquières.

Je l’entends bien ainsi.

Roblot.

Mais il n’est pas encore las de la vie de garçon, et il ne se résignera à lui faire ses adieux que devant des considérations irrésistibles ; or, à ma connaissance, il a déjà résisté à quinze cent mille francs.

Jonquières, se levant.

Ce n’est pas mon dernier mot.

Roblot.

À la bonne heure !