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Jean.

Rien. Et si j’avais quelque chose, je ne le dirais pas.

Hortense.

Adieu, monsieur. (Fausse sortie.) Dites-moi que c’est un égarement d’un jour, une surprise des sens, et je vous pardonnerai peut-être

Jean.

Eh bien, oui, je suis entouré de tentations, mais je n’aime que vous. — Cette femme ne remettra plus les pieds ici. — Je viens de rompre une intrigue à peine engagée. — Mais croyez-moi donc ! Il ne tenait qu’à moi de vous donner le change…

Hortense, lentement.

C’est vrai. — Je me fie à votre loyauté, monsieur de Thommeray. Quand vous ne m’aimerez plus, ayez le courage de me le dire ; j’aurai le courage de l’entendre. Mais ne me trompez jamais ; que je puisse au moins vous estimer toujours ! — Il ne faut pas que votre mère attende ; adieu.

Elle se dirige vers la porte de droite.
Jean, l’accompagnant.

À bientôt.

Hortense, tristement.

Oui, à bientôt.

Elle lui donne la main et sort.