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Lucien.

Trouves-tu sérieusement que c’est le devoir de l’amitié ?

D’Estrigaud.

Très sérieusement, puisque je le remplis.

Lucien.

C’est juste. Tu me tires d’une indécision où j’étais : j’ai quelque chose sur le cœur que je n’osais pas te dire…

D’Estrigaud.

Va ! je suis prêt à tout.

Lucien.

Eh bien, Navarette… te trompe.

D’Estrigaud.

Est-il possible ?

Lucien.

Avec ce petit drôle de Cantenac.

D’Estrigaud.

En es-tu bien sûr ?

Lucien.

Si tu veux des preuves…

D’Estrigaud.

Merci, mon cher enfant. Ou je le sais, ou je l’ignore. Si je l’ignore, tu troubles inutilement ma douce quiétude ; mais, si je le sais… regarde-toi dans la glace.

Lucien.

Bah ?