Scène II
Savez-vous, chère baronne, que vous nous gâtez ?
Hélas ! madame, je viens aujourd’hui, bien à contre-cœur, chargée d’une mission qui ne vous surprendra certainement pas, mais dont le pénible devoir appartenait plutôt à M. d’Auberive qu’à moi… M. d’Outreville en a jugé autrement, et, malgré ma répugnance à me mêler de choses aussi délicates, il a fallu me rendre à ses instances.
Il reprend sa parole ? (À Fernande.) Là ! que vous disais-je ? Voilà le fruit de vos excentricités ! Après la scène d’hier, cette rupture est un désastre pour vous !
N’exagérons pas, madame : la situation de mademoiselle Fernande reste intacte. M. d’Outreville, en vrai gentilhomme, a reculé devant une rupture tant qu’elle pouvait donner lieu à des interprétations fâcheuses pour sa fiancée ; mais le discours de M. Maréchal a levé tous ses scrupules.
Mon père a parlé ?