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tains propos sont arrivés à lui… prenez garde de lui donner l’éveil.

Séraphine.

Cela vous gêne donc bien qu’on me fasse la cour ?

Thérèse.

J’ai dissipé ses soupçons, car ce dont il s’agit ici, ce n’est pas seulement son repos, mais sa vie. Profitez de l’avertissement.

Séraphine.

M. Frédéric vous paraît donc bien dangereux ?

Thérèse.

M. Frédéric ?

Séraphine.

Ses galanteries n’ont rien de sérieux, rassurez-vous… je vous laisse le champ libre !

Thérèse, la foudroyant du regard.

Vous êtes la maîtresse de mon mari !

Séraphine.

Ce n’est pas vrai !

Thérèse, à voix basse et stridente.

Votre chapeau est payé… par moi ; ne remettez plus les pieds chez moi, vous m’entendez ; inventez un prétexte de brouille, à votre choix, ce n’est pas trop exiger,