Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pommeau.

On vient ! si c’était lui ?

Thérèse, tombant sur une chaise.

Vous la lirez tout haut !



Scène VI

Les Mêmes, SÉRAPHINE, avec le chapeau décrit dans la facture de la modiste.
Séraphine, à Pommeau.

Me voilà… partons-nous ? Vous ne direz pas que j’ai été longue à m’habiller cette fois ! Bonjour Thérèse. Vous n’êtes pas prête ? Dépêchez-vous ; dépêchez-vous donc !

Thérèse, les yeux baissés.

Oui.

Séraphine.

Nous arriverons pour la fermeture.

Thérèse, levant les yeux.

Allez-y sans moi… j’ai dit à votre mari…

Séraphine, se retournant vers la glace à gauche.

Songez donc ! aujourd’hui précisément, jour réservé.

Thérèse, dont l’œil ne quitte plus le chapeau de Séraphine depuis quelques secondes, se lève tout à coup en poussant un cri ; elle voit Pommeau à côté d’elle sur le point de lire la facture qu’il a dépliée ; elle la lui arrache violemment et lui dit d’une voix sourde :

Pas un mot à Léon… à personne ; je veux réfléchir.

Séraphine, à Thérèse.

Qu’est-ce que vous avez, ma chère amie ?