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possible. Vous doutez de moi, c’est tout simple ; mais au moins, laissez-moi faire mes preuves ; je vous en supplie.

Madame Bernier.

Je ne vous en empêche pas, mon cher enfant. Ne prenez pas les choses au tragique ! Y a-t-il vraiment péri ! en la demeure ? Quand vous ajourneriez votre célébrité à notre retour d’Italie, où serait le mal ? Remarquez bien que nous ne vous demandons qu’un sursis. Nous serons certainement revenus en mai, et nous passerons six mois à la campagne. Vous vous en donnerez là tout à votre aise. Il y a au fond du jardin un charmant pavillon tendu de perse rose, qu’on vous abandonnera. Êtes-vous content ?

Pierre.

Non… mais avec vous le moyen de se fâcher ?



Scène III

Les Mêmes, UN DOMESTIQUE.
Le Domestique, à Pierre.

Une lettre pour monsieur.

Pierre, regardant l’adresse.

Très pressée. — Quand l’a-t-on apportée ?

Le Domestique.

Ce matin à huit heures.

Pierre.

Et vous me la remettes maintenant ?