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Scène VIII

PIERRE, MICHEL.
Michel.

Elle est charmante, ta belle-mère. Ah çà ! laisse-moi te regarder, que je voie comment le bonheur te va. Il t’a un peu pâli, un peu changé, mais cela te donne un petit air de nouvelle mariée tout à fait intéressant… Tu baisses les yeux ? La ressemblance est complète.

Pierre, contraint.

Parle-moi de ton voyage.

Michel.

Non ! parlons de ta femme ! je la connais moins que toi l’Italie… Je n’en ai jamais lu la moindre description dans les Magazines.

Pierre.

Tu l’as déjà vue.

Michel.

Entrevue !… Et puis il ne s’agit pas de son enveloppe mortelle ; est-elle bonne et intelligente ?

Pierre.

Tout ce que je peux te dire, c’est que je l’adore.

Michel.

Donc elle est bonne, et elle te le rend, donc elle est intelligente. Me voilà renseigné. Vous devez faire un