Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Séraphine, seule.

Quelle journée ! et il faut encore que j’écrive à M. Lecarnier.

Elle commence à écrire sur la cheminée, debout.
Victoire, avec une boîte d’argenterie, couverts, etc.

Voilà, madame !

Séraphine.

Les couteaux de dessert y sont !…

Victoire.

Dans leur boîte ! (Regardant autour.) Il n’y a plus rien ?

Séraphine.

Nous devons bien en avoir pour dix mille francs, à présent. Faisons les paquets ! — C’est une bonne idée que tu m’as donnée là, d’aller au Mont-de-Piété.

Victoire.

Pardi, madame !… vendre en deux heures ! vous auriez été égorgée… tandis qu’on vous prêtera autant et vous avez la chance de retrouver vos objets.

Séraphine.

Elle consentira peut-être à reprendre ses fournitures en payement.

Victoire.

Madame Charlot ? ça m’étonnerait bien : vous pouvez toujours le lui proposer.

On sonne.
Séraphine, effrayée.

On sonne… si c’était M. Pommeau ?