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Tout mon cœur se soulève en cet abaissement !
J’appartiens à Stéphane.
Adrienne.
Oh !
Gabrielle.
Du moins de parole.
Adrienne.
S’il est temps encor…
Gabrielle.
J’ai la fièvre. Tais-toi ; le sort en est jeté :
Je suis perdue enfin, voilà la vérité.
Adrienne.
Si tu souffres avant la faute consommée,
Pauvre enfant, que sera-ce après ?
Gabrielle.
Je suis aimée !
Adrienne.
Tu crois l’être du moins. Elle le crut aussi,
Celle dont ce matin je te parlais ici.
Elle se consolait avec cette pensée
Des hontes dont sans cesse elle était oppressée ;
Car, vois-tu, le mensonge est un âpre tyran
Qui ne relâche plus ceux qu’une fois il prend,
Et le ciel juste a fait de ses ignominies
Le secret châtiment des fautes impunies !
Gabrielle.
Je le sais déjà.