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Adrienne.

Ma femme.Oui, mon ami.

Julien.

Ma femme. Oui, mon ami.D’où vient cet air d’effroi,
Mon oncle ? Craignez-vous que ma tante ne penche,
Apprenant vos exploits, à prendre sa revanche ?
Vous le mériteriez, ce n’est pas l’embarras ;
Mais les mauvais sujets sont exempts de ce cas ;
N’est-ce pas, ma tante ?

Adrienne, troublée.

N’est-ce pas, ma tante ? Oui. — Voilà de belles roses,
Gabrielle.

Gabrielle, arrachant une rose de son bouquet.

Gabrielle.Elles sont de ce matin écloses.
Tiens.

Elle la lui donne.
Adrienne, pousse un petit cri et jette la rose.

Tiens.Ah !

Gabrielle.

Tiens. Ah ! Qu’est-ce ?

Adrienne.

Tiens. Ah ! Qu’est-ce ? Ta rose a des griffes de chat.

Stéphane, ramassant la rose.

Ce qui tombe au fossé, Madame, est au soldat.

Tamponet

À ma barbe !

Adrienne.

À ma barbe ! Je veux ma fleur.