Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 1.djvu/325

Cette page a été validée par deux contributeurs.
L’OISEAU BLEU.


On rencontre ce charmant oiseau dans toutes les parties des États-Unis, que généralement il ne quitte en aucune saison. Il ajoute encore aux délices du printemps, et sa présence embellit même les jours de l’hiver. Plein d’une innocente gaieté, gazouillant sans cesse son doux ramage, aussi familier que puisse l’être un oiseau dans sa liberté native, il est sans contredit l’un des plus agréables parmi nos favoris des tribus emplumées. Le pur azur de son manteau, le magnifique éclat de sa gorge le font admirer tandis qu’il vole par les vergers et les jardins, qu’il traverse les champs et les prairies, ou qu’il s’en va sautillant le long des routes et des sentiers. Se rappelant la petite boîte qu’on a préparée pour lui, sur le toit de la maison, sur le faîte de la grange ou les pieux de la clôture, il y retourne continuellement, même pendant l’hiver, et ses visites sont toujours les bienvenues pour ceux qui ont appris à le connaître.

Quand revient le mois de mars, le mâle commence à faire sa cour, et témoigne, à l’objet de son choix, autant de tendresse et d’affection que la tourterelle même. Martinets et troglodytes[1], garde à vous ! que l’on se

  1. House wren (Troglodytes Aedon, Vieill.). Dans l’Amérique du Nord, les habitants ont aussi coutume d’attirer cet oiseau au voisinage