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ils se reposaient. Mais ils étaient morts avant d’arriver au vaisseau.

La nourriture de ces oiseaux consiste en baies de diverses sortes, en jeunes pousses et boutons de différents arbres. En été comme en automne, je les ai trouvés gorgés de cette plante qu’on appelle vulgairement sceau-de-Salomon. Dans l’hiver, leur jabot était rempli de menues feuilles de mélèze.

On m’a plusieurs fois assuré qu’on pouvait aisément les abattre à coups de bâton, ou même que toute une compagnie se laissait tuer quand elle était perchée sur des arbres, à commencer par le plus bas. Mais n’en ayant jamais fait l’expérience moi-même, je ne puis garantir la vérité de cette assertion. — Durant l’automne de 1833, ces tétraos furent extrêmement abondants dans l’État du Maine. Mon ami Édouard Harris, de New-York, Thomas Lincoln et d’autres, en tuèrent un grand nombre. Ce dernier m’en procura un couple de vivants que je nourris d’avoine et qui firent bien.

Leur chair est noire et bonne à manger dans la saison seulement où ils peuvent se procurer des baies ; mais quand ils sont réduits aux feuilles d’arbres, comme en hiver, elle est amère et très désagréable.