Page:Audoux - Valserine and other stories.djvu/291

Cette page a été validée par deux contributeurs.

“ C’est certainement ici que le bruit s’est produit, ” chuchota Angélique.

“ Alors c’est dans le placard, ” dit Marie.

“ Quel placard ? ” demanda sa sœur.

“ Celui de l’oncle, ” répondit Marie toujours à voix basse.

Elles arrivèrent très vite au placard et Marie l’ouvrit vivement, après avoir repoussé près de la fenêtre une chaise chargée de paquets de linge que la blanchisseuse avait apportés dans la journée.

Rien n’était dérangé dans le placard de l’oncle. Sur le devant de la planche du haut, deux chemises blanches étaient couchées l’une sur l’autre ; elles arrondissaient leurs poings empesés comme pour se faire un oreiller, et de chaque côté d’elles venaient s’appuyer les mouchoirs pliés en carré et les chaussettes bien enroulées.

Les vêtements pendaient sous la planche et s’aplatissaient sur des épaules en bois.