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se dressa en criant : “ Je veux mon fils ! ” Puis il arrondit les bras comme s’il tenait l’enfant, et quand tout fut fini, son visage garda l’expression d’un sourire.

En rentrant du cimetière, il me fallut répondre à mes enfants qui demandaient où était leur père. Je tâchai de leur expliquer qu’il était parti en voyage, mais mon petit Raymond me répondit : “ Non ! il est mourir dans l’enterrement du cimetière. ” Il dit cela en levant vers moi son petit visage sérieux, puis il se mit à pleurer en appelant son père.

Je le pris sur mes genoux pour le caresser et le consoler. Il pleura longtemps, puis il finit par s’endormir. Sa petite main remuait constamment comme si elle cherchait une autre main.

Le jour finissait, j’étais très lasse, je luttais contre une somnolence qui me gagnait, lorsqu’un léger bruit me fit regarder vers la fenêtre.

Une grande ombre se glissait sur