Page:Audoux - Valserine and other stories.djvu/272

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fut frappé de l’extrême maigreur de mon mari : il l’obligea à se laisser ausculter. À peine avait-il appuyé son oreille, que je vis ses yeux s’agrandir avec inquiétude !

Il écouta longtemps, et quand il eut fini, il fit une longue ordonnance. Puis, comme je l’accompagnais à la porte, il me dit presque bas : “ Les poumons sont atteints ! Surtout, veillez bien à ce qu’il prenne ses remèdes, car le mal est déjà très avancé ! ”

Je ne me rendais pas bien compte de cette maladie ; ce ne fut que huit jours après que le docteur, me trouvant seule, m’en donna tous les détails.

À force d’y réfléchir, je me souvins que mon mari avait commencé à tousser à la suite d’une pluie d’orage qui l’avait surpris dans la campagne. Il avait ôté son vêtement pour en couvrir l’enfant et il était resté assez longtemps dans ses effets mouillés.

Depuis, la toux avait toujours été