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n’y eut plus que la veilleuse qui faisait comme un clair de lune dans la salle, Catiche commença de remuer dans son lit. Elle fit entendre des petits gémissements qui avaient l’air de sortir d’un sifflet bouché.

Sa voisine de droite se pencha vers elle pour lui demander ce qu’elle avait. Catiche ne répondit pas. On n’entendait que le ronflement de la gardienne qui dormait dans son fauteuil, à l’autre bout de la salle. La petite voisine se leva sans bruit.

C’était une grande fillette de douze ans qui s’en allait d’une maladie de cœur. Elle avait de grands yeux bruns et doux et elle s’appelait Yvonne. Sans penser à mal, elle demanda, tout bas : “ Voyons, Catiche, qu’est-ce que tu as ? ”

Catiche la repoussa en ouvrant la bouche en carré pour hurler, mais aucun son ne sortit. Elle avait perdu la voix dans la dernière colère.

“ Je parie que tu as faim, ” lui dit Yvonne.