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Elle refusa de manger ; les infirmières voulurent lui faire prendre du lait par force ; elles lui pincèrent le nez pour lui faire ouvrir la bouche, mais elle écarta les lèvres et respira à travers ses dents.

L’interne, à son tour, essaya de la prendre par la douceur ; il n’obtint même pas qu’elle retirât sa figure de l’oreiller. Le lendemain matin, à l’heure de la visite, l’interne expliqua la chose au chef qui s’approcha pour caresser les cheveux coupés ras de Catiche.

Il parla d’une voix douce, toucha l’un après l’autre les petits bras remuants et demanda : “ Voyons, ma mignonne, dites-moi ce qu’on vous a fait ? ”

Elle tourna brusquement la tête de son côté, et d’une voix exaspérée elle cria : “ zut à toi, na ! ” et elle replongea la tête dans son oreiller.

“ Il faut la laisser, ” dit le chef.

Elle passa encore toute la journée sans vouloir manger. Quand toutes les lumières furent éteintes, et qu’il