Page:Audoux - Valserine and other stories.djvu/241

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fit, le pré disparut et ce fut le fleuve qui s’ouvrit jusqu’au fond.

Quelques minutes après, la voix criarde de la tante Maria appelait : “ Michel ! Michel ! ” Mais personne ne répondit, et comme elle prêtait l’oreille aux bruits du soir, elle entendit au loin un son de clochettes si clair qu’on eût dit qu’elles sonnaient dans l’eau et, malgré l’inquiétude qui la gagnait, elle ne put s’empêcher de dire tout bas : “ Tine, tine, tigueline, tine, tine. ”