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laisser seule ? Voyons, maman, parle, qu’as-tu à répondre. ”

Madame Pélissand se redressa un peu en répondant :

“ Je me marierai, parce que je ne veux plus rester avec toi. ”

Marie demanda, en avançant son visage près de celui de sa mère :

“ Pourquoi ? Qu’as-tu à me reprocher ? ”

“ Beaucoup de choses. ”

“ Dis-les, maman. ”

“ Tu es plus intelligente et plus savante que moi. ” (Marie ouvrit de grands yeux.) “ Tu restes des heures à rêver à des choses que tu ne dis pas, et quand nos amis viennent nous voir, tu parles toujours avec les hommes, et je ne comprends rien à ce que vous dites. C’est toi qui choisis mes livres, et si je veux lire les tiens, ils parlent de choses qui me sont inconnues. C’est toi qui décides de la couleur de mes robes et de la forme de mes chapeaux. C’est toi qui gagnes l’argent qui me fait vivre, et si je commande notre