mandée en mariage quand il avait vingt ans, et que mes parents ont trouvé trop jeune. ”
Marie fit un signe de tête pour dire qu’elle se rappelait l’histoire que lui avait racontée sa mère.
“ Eh bien ! ” continua Madame Pélissand, “ il s’était marié aussi de son côté, mais il n’avait pas cessé de m’aimer. Il est veuf depuis trois mois et il est venu me redemander en mariage il y a huit jours… ”
Elle ajouta après une pause :
“ Il habite une grande ville du Midi, et j’irai vivre là-bas avec lui. ”
Marie releva la tête, qu’elle tenait un peu penchée, et elle dit gravement :
“ Ce n’est parce que ce monsieur te demande en mariage que tu es forcée de l’épouser. ”
Madame Pélissand fit un geste vague de la main, et Marie reprit :
“ Chaque fois qu’un jeune homme est venu me demander en mariage, tu m’as défendu d’accepter… ”
Madame Pélissand baissa la tête.