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“ Allonlonlon. ”

Peu après, le sentier longea le ruisseau du Flumen, et les voix d’enfants qui se répondaient à travers la montagne n’arrivèrent plus jusqu’à cet endroit si resserré de la vallée.

La fillette suivait le pas allongé du fils de la mère Marienne sans en ressentir de fatigue. Une joie se levait en elle, et c’est à peine si elle entendait le bruit du ruisseau qui courait d’un caillou à l’autre.

Ils eurent bientôt dépassé les villages de Coiserette et la Renfile, et, au moment où ils allaient entrer dans Saint-Claude, Valserine remarqua près de la route un bouleau qui s’était dépouillé de toutes ses feuilles pendant la nuit, et elle s’arrêta pour regarder le feuillage qui traînait maintenant à terre comme un vêtement fané.

Ils descendirent très vite la rue raboteuse de la Poyat, et la fillette entra en même temps que le fils de la mère Marienne dans la fabrique de pipes. Elle traversa l’atelier où les