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entra dans un gros nuage sombre, qui semblait l’attendre. Valserine crut qu’il était couché, mais presque aussitôt, il sépara le nuage en deux, comme s’il voulait encore une fois regarder la fillette, puis il se montra, arrondi seulement par le haut, comme la porte de la maison des douaniers de Mijoux, et après avoir taché de rouge tout ce qui l’entourait, il disparut de l’autre côté de la montagne. Pendant ce temps, un oiseau voletait d’un arbre à l’autre, en faisant entendre un bruit semblable à celui que font les ciseaux qu’on ouvre et qu’on ferme, sans rien couper.

“ Tsic, tsic… Tsic. ”

La nuit tombait lentement, et Valserine, qui n’avait jamais eu peur dans le bois, se retournait souvent, pour regarder derrière elle.

De temps en temps, elle lançait son cri d’appel, qui restait toujours sans réponse.

Le chemin qu’elle suivait la fit passer près de la maison de la mère Marienne.