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couleur du ciel, que le soleil devait éclairer déjà les glaciers, qui se trouvaient de l’autre côté de la montagne. Le versant d’en face était encore plein de brume. On distinguait seulement les places blanches où la roche à pic était à nu et les endroits encore plus clairs où, à chaque printemps, la fonte des neiges entraînait des éboulements.

Valserine s’aperçut pour la première fois, qu’elle connaissait le nom des montagnes voisines. Elle les nomma avec un geste de la main, comme si elle les indiquait à quelqu’un : un peu à droite, le Mont-Rond ; à gauche, la Dôle, et, presque en face, le col de la Faucille.

Maintenant, elle se sentait tranquille autour de sa maison. Peu à peu, le soleil se montra au-dessus du Mont-Rond, et la brume qui recouvrait la vallée, s’enleva pour laisser voir les maisons blanches du village de Mijoux, où se trouve la douane. Elle reconnaissait facilement, parmi les autres, la petite