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qu’elle devait faire en revenant de l’école ; mais c’était surtout des indications précises sur le chemin que devait suivre le contrebandier pour rentrer à la maison.

Valserine s’arrêta sur les derniers mots :

“ Par le colombier, en bas du couloir. ”

C’était là que le contrebandier avait été pris par les douaniers. Elle revit son père tombant dans l’étroit couloir, que les bûcherons avaient formé du haut en bas de la montagne pour faire glisser les arbres coupés. Elle le revit, essayant de se relever à moitié de la pente, et retombant, le front en avant, contre les troncs mal équarris. À présent, il avait fini sa prison, et il ne pouvait tarder à rentrer. Elle essuya brusquement ses larmes avec sa manche, puis elle prit sa plume, et au milieu de la ligne suivante, elle écrivit :

“ Appelle-moi. ”

La matinée était peu avancée. Cependant, Valserine reconnut, à la