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recouvrait déjà une grande surface. Valserine ne savait que penser de tout cela, lorsqu’elle entendit la voix de Mme Rémy, l’appeler de nouveau ; elle fit un mouvement pour sortir, mais la même crainte mystérieuse que tout à l’heure la fit reculer de l’ouverture.

La voix de Mme Rémy avait d’abord marqué de la colère ; mais quand elle devint angoissée et pleine de désespoir, Valserine se boucha les oreilles pour ne pas l’entendre. Le silence revint avec la nuit.

La longue bande de jour était remontée peu à peu par l’ouverture.

Valserine attendit encore longtemps dans l’obscurité.

Des petites chutes de sable, venant d’en haut, la faisaient sursauter de temps en temps. Puis elle crut entendre les pas de son père, dans le sentier le plus proche ; elle pensa qu’il pouvait rentrer à la maison, sans se douter que sa fille l’attendait dans la “ chambre du gardien, ” et elle sortit sans bruit.