que la voiture ralentissait, Valserine en descendit, sans se servir du marchepied. Elle fit un tour sur elle-même en ouvrant les bras. Elle fit trois ou quatre pas trop grands et mal assurés et, au moment où Grosgoigin arrêtait tout à fait son cheval, la fillette sautait le fossé de la route, pour gagner en biais le chemin, qui montait très raide jusqu’à sa maison, placée à mi-côte de la montagne, au commencement de la partie boisée.
Mme Rémy la rappela, tout en empêchant les enfants de descendre.
Elle disait, comme l’instant d’avant :
“ Attends ! Attends ! ”
Mais Valserine n’attendait pas. Elle courait vers le chemin et quand elle l’eût atteint, elle se mit à le gravir, à grandes enjambées, en se tenant courbée en deux.
Mme Rémy l’appela encore.
Il y eut comme une angoisse dans sa voix, qu’elle essaya de renforcer, quand elle dit :