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avec sa serviette, comme si cela était la chose la plus importante du moment, et elle ajouta :

“ Sa voiture est grande, et nous pourrons rapporter ici toutes les choses qui peuvent te servir. ”

Elle sortit presque aussitôt de table, pendant que les enfants demandaient en criant qu’on les emmenât aussi dans la voiture.

Le lendemain, de bonne heure, Grosgoigin vint prendre Mme Rémy avec ses trois enfants et Valserine.

Le cheval avançait lentement sur la route, qui allait sans cesse en montant. Les enfants se mirent à babiller. Ils attiraient l’attention de Valserine sur tout ce qu’ils voyaient ; mais Valserine ne leur répondait pas toujours ; elle avait remarqué l’air soucieux de Mme Rémy, et cela l’empêchait de montrer toute la joie qu’elle portait en elle.

Il fallut s’arrêter à Septmoncel pour le repas de midi. Le gendarme entra dans la salle, où la petite famille déjeunait seule. Valserine