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femmes portaient des robes bien ajustées, et leurs cheveux étaient toujours arrangés d’une façon jolie.

Il arriva un matin qu’une ouvrière voisine fut prise d’impatience. Elle soulevait et reposait la pince sur la meule en disant d’un air contrarié :

“ Je ne peux pas trouver le sens de cette pierre, et la journée passera avant que j’aie pu lui tailler une seule facette. ”

Cela inquiéta beaucoup Valserine.

Elle n’osait pas faire de question, mais elle suivait des yeux tous les mouvements de l’ouvrière mécontente.

Mme Rémy s’en aperçut. Elle fit signe à la fillette de s’approcher d’elle et elle lui expliqua que le diamant avait un côté par où il était impossible de l’entamer, et qu’il fallait parfois chercher longtemps avant de trouver l’endroit où l’on pourrait faire la première facette.

Valserine comprit que ce métier, si propre et si joli, ne demandait qu’une