Page:Audoux - Valserine and other stories.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.

oreilles, elle entendit qu’elle lui recommandait de ne pas bouger de sa place et de bien regarder ce qui se faisait autour d’elle, afin de se familiariser avec les choses.

Valserine s’assit comme les autres sur un haut tabouret. Sa nouvelle blouse, trop longue, la gênait un peu aux genoux. Elle croisa ses mains pour être bien sage, et ainsi qu’on le lui avait recommandé, elle regarda ce qui se faisait dans la diamanterie.

Elle vit tous les diamantaires se pencher de la même façon et avec les mêmes gestes recourbés, sur une plaque ronde, posée devant eux ; mais elle fut longtemps avant de distinguer que cette plaque était la meule, sur laquelle on taillait le diamant.

Dès le lendemain, elle commença à rendre quelques services autour d’elle. Des mots précis lui indiquaient ce qu’elle devait faire : “ Valserine, passe-moi ma poudre de diamant. Non, pas cette boîte-là ; l’autre, celle qui est ronde. ”